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Alors cette entreprise est de l'ESS ?

Photo du rédacteur: Apoyo UrbanoApoyo Urbano

Le mercredi 14 décembre.


Pour commencer dans le vif du sujet, nous avons continué à parler de l’ESS avec les jeunes. L’économie sociale est solidaire avait été abordée au dernier atelier. C’est une notion qui les intéresse beaucoup, nous avons donc décidé d’y revenir sur plusieurs séances. Chaque groupe avait convenu d’une définition telle que :

« L’ESS désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, fondations dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe d’utilité et de solidarité sociale. »

Ou encore :

« Une entreprise est considérée d’utilité sociale quand elle apporte un soutien à des personnes fragiles (ex. handicap), lutte contre les discriminations, contribue à la cohésion territoriale (ex. lien social), propose des actions d’éducation à la citoyenneté ou facilite la concrétisation du développement durable (ex. transition énergétique). »

« Finalement, quand elle suit les ODD ! » retorque une jeune avec humour. Elle continue : « Mais alors c’est quoi la différence d’un point de vue économique ? ».

Pour saisir l’ESS, il est, en effet, important de saisir la différence existante entre ce système et l’économie capitaliste.


D’un point de vue théorique, une entreprise capitaliste va créer des bénéfices qui seront redistribués aux actionnaires. Elle produit des bénéfices privés. Au contraire, les bénéfices d’une entreprise ESS seront d’utilité publique : ils sont réutilisés pour faire d’autres actions.

Notre objectif sur ce projet est de concentrer nos actions sur des personnes en difficultés vivant dans les zones périphériques. On peut donc dire qu’il a une portée d’inclusion sociale. Nous allons créer des projets qui vont permettre d’en financer d’autres. *


Pour prendre conscience de ce que sont les entreprises ESS, nous avons pris des exemples concrets : l’entreprise Tchao Mégots et Bosch-Rexroth. Tchao Mégot est une entreprise d’utilité sociale puisqu’elle collecte, transforme et sensibilise autour des mégots de cigarette. La considérer comme une entreprise de l’ESS allait de soi pour les jeunes entrepreneur.se.s. Par contre évoquer l’entreprise Bocsh-Rexroth de Vénissieux n’était pas aussi évident. En effet, « une entreprise d’engins de travaux publiques, on ne pense pas directement à l’ESS » explique un jeune.

Pour l’entreprise Bosch-Rexroth de Vénissieux peut être considérée comme une entreprise appliquant l’ESS. Après de nombreuses négociations, les syndicats ont réussi à signer un passage des 35h hebdomadaires aux 32h hebdomadaires. Cette mesure est allée de paire avec le recrutement de 40 personnes dans la foulée afin de compenser les 3h de moins par salarié, par semaine. Ainsi, l’entreprise a donc optimisé son capital humain tout en lui permettant d’avoir une baisse de son temps de travail. Ainsi, elle participe au bien-être au travail mais aussi à la prise en compte de ses employés, tout en améliorant leur qualité de vie. Assez impressionnés, cet exemple a fait beaucoup réfléchir les jeunes.


Les jeunes ont ensuite travaillé sur d’autres exemples. Ce moment a aussi permis d’introduire le terme de benchmarking. Nous leur avons donné une liste d’actions en lien avec l’ESS et les ODD sur 5 thématiques. Les jeunes devaient choisir un nombre entre 1 et 5 qui les orientait vers une thématique. Et il devait encore choisir un nombre en fonction du nombre d’exemples de cette thématique. Ainsi, il finissait par tomber sur un exemple dont il devait prendre connaissance et le développer. Ce « benchmark » sous forme de jeu a bien plu aux jeunes qui pour la plupart n’avaient jamais entendu ce mot.


Pour terminer, nous leur avons poser une question simple : « Qu’est-ce que vous voulez, vous, pour la suite du projet ? ». Nous voulions qu’ils puissent prendre un temps de réflexions et de partages sur leurs envies et attentes du projet. L’objectif était alors de structurer un peu plus la suite du projet. La première partie de sensibiliser et mobilisation des jeunes étant sur le point de se terminer. En 2023, nous allons passer à l’action. Il était donc essentiel de faire ce point avec eux.

Pour les inspirés, nous avons fait un récap des projets d’ODD de cœur sur lesquels ils ont travaillé. Nous leur avons distribué une fiche-projet : l’objectif était alors de commencer à leur faire développer des idées autour de leur ODD de cœur qui peuvent leur permettre de définir des envies et besoins pour la suite.

Nous avons finalement décider du calendrier d’actions en réalisant une 1ère ébauche du chronogramme d’activité souhaité. Nous sommes partis de la volonté des jeunes d’allier les actions ODD et la partie économique dès janvier 2023. Dans l’idéal, une 1ère action aura lieu en février et ensuite une action sera réalisée chaque mois jusqu’en juillet.


Nous nous retrouvons en 2023, d’ici là passez de bonnes fêtes !


L’équipe Apoyo Urbano.





* Les images sont issues de Canva.


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